Le sentiment et la pratique religieuse s’essoufflent et laissent les proches du défunt déboussolés sans les repères de la tradition. Dans le même temps s’opère lentement une laïcisation des funérailles. Mais la difficulté de se référer à ses racines, l’éloignement et l’éclatement des structures familiales compliquent cette période de deuil.
Face à la douleur des familles, les entreprises de pompes funèbres ne se contentent plus d’effectuer les formalités relatives au décès. Elles accompagnent les proches du défunt dans le rite de passage entre ici et l’au-delà.
L’entreprise de pompes funèbres
Le temps des funérailles est un temps qui permet de prendre acte de la disparition et d’apaiser les angoisses de la mort. C’est aussi un temps de retrouvailles et de communion qui resserre les liens entre les vivants face au deuil. Le passé commun revit et renforce ceux, souvent dispersés, qui se retrouvent autour du défunt. L’entreprise de pompes funèbres est donc à la fois le garant des dernières traditions et l’orchestrateur d’une cérémonie qui s’adapte aux évolutions de la société.
Le maître de cérémonie
Il accueille les proches et coordonne l’intervention des participants dans le respect des règles et des souhaits exprimés par le défunt et sa famille. Son rôle est surtout de recevoir, accompagner, conseiller et apporter des solutions à des familles souvent déboussolées : textes, morceaux de musique, fleurs … C’est toute l’organisation et la coordination de la cérémonie qu’il prend en charge en se muant en chef d’orchestre invisible.
Des cérémonies plus intimes
Leur bon déroulement est capital car il marque le commencement du deuil et confronte les proches à la réalité de l’absence. Les cérémonies religieuses évoluent elles aussi : les ministres du culte, toutes religions confondues, proposent aux familles, de s’impliquer davantage dans la cérémonie à travers une prise de parole plus intime ou des choix de musiques plus personnels pour évoquer le défunt. Le recueillement silencieux reste toutefois nécessaire dans le processus de deuil pour méditer, penser à l’être cher en se remémorant les moments partagés. Le jour de l’enterrement le maître de cérémonie, en prenant en charge tous les aspects des obsèques, permet aux proches de vivre pleinement les différents temps du recueillement.
Une personnalisation du deuil
Les cérémonies sont à l’image du défunt. Il est bien révolu le temps des couronnes et des chrysanthèmes, répondant à des codes très précis. Aujourd’hui les compositions sont bien plus naturelles et s’inspirent des goûts et des habitudes du défunt, comme nous l’expliquions dans notre article de février 2017.
L’écologie s’invite parfois, selon les convictions du défunt : des cercueils sans solvant, des capitons en coton, des urnes biodégradables. On ose des matériaux, des formes, des évocations qui racontent la personnalité, les goûts et la vie du défunt et la sensibilité de ses proches.
Le rite des funérailles, s’il n’apprivoise pas la mort, accompagne le défunt et ses proches, dans une démarche de plus en plus personnelle et intime pour les rassembler dans un ultime moment de recueillement.