Les Invalides : la Cathédrale Saint-Louis et la Cour d’Honneur

Les Invalides sont le Panthéon des gloires militaires de la France. Seul un très petit nombre de personnalités peuvent avoir leur messe d’enterrement dans la cathédrale Saint-Louis. Ce sont les pensionnaires résidents – invalides à 85% ou plus – ainsi que les Officiers Généraux et les dignitaires des ordres nationaux, dont les Compagnons de la Libération. Ils ont droit à un cérémonial propre : leur cercueil recouvert du drapeau français, leurs décorations présentées et la section d’honneur – issue d’un régiment de l’Armée de Terre – qui porte son cercueil et lui rend les honneurs militaires.

Cette cérémonie d’obsèques s’accompagne d’un cérémonial militaire dans la Cour d’Honneur pour les dignitaires, Grands Officiers et Grands Croix, dans l’Ordre de la Légion d’Honneur ou de l’Ordre National du Mérite.

Ces décisions remontent à plusieurs dizaines d’années, afin de réglementer l’accès à ces cérémonies d’obsèques, alors que les demandes étaient de plus en nombreuses et nécessitaient des arbitrages compliqués à rendre. Ces funérailles sont organisées par le Gouverneur des Invalides, qui dispose d’une délégation du Ministère de la Défense pour les cérémonies cultuelles dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides. Le Gouverneur de Paris, qui siège également aux Invalides, a lui la charge des cérémonies militaires qui se déroulent dans la Cour d’Honneur des Invalides. Les deux entités travaillent en étroite collaboration dans l’enchaînement de ces deux cérémonies selon un Protocole réglé avec une extrême précision. Maison Maurice Beer intervient également en parfaite coordination avec elles pour garantir à la famille une parfaite fluidité dans le déroulement des funérailles et de la cérémonie.

Ces cérémonies peuvent être rehaussées par un Hommage National décidé par les plus hautes autorités de l’Etat, ce qui implique un degré supplémentaire dans le Protocole en raison de la présence du Chef de l’Etat, du Premier Ministre ou de Ministre de la Défense. Le Protocole est modifié, notamment en ce qui concerne le volume des troupes présentes lors de la cérémonie. Ce fut le cas lors des cérémonies en l’honneur des 58 militaires tués lors de l’attentat contre le Drakkar au Liban en 1983 ou les dix militaires tués dans l’embuscade d’Uzbin en Afghanistan en 2008.

Le Protocole pour chacune de ces cérémonies est réglé avec une méthode et une minutie toutes … militaires. Il est fixé par instruction ministérielle, complété par des dispositions non écrites qui se sont imposées au fil du temps. Le moindre détail est réglementé en fonction des états de service, des circonstances du décès, et du grade dans les Ordres Nationaux. Cette solennité empreinte de recueillement et de respect pour la personne qui a servi son pays, dans le cadre imposant des Invalides, fait de chaque cérémonie un hommage émouvant qu’on ne peut oublier.

Nous remercions le Lieutenant-Colonel Gaétan de la Vergne, Chef de Cabinet du Gouverneur des Invalides, pour l’entretien qu’il nous a accordé et qui a nourri cet article.

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