La Grande Mosquée de Paris

Les jardins, évocation du paradis musulman et invitation à la méditation
Aucune autre religion n’accueille autant de jardins dans ses lieux de culte. Conçus comme des havres de paix, ils occupent près de la moitié de la surface de la mosquée. L’unité des lieux repose sur deux lignes de cyprès qui accompagnent de leur pureté la force de l’architecture et la spiritualité des lieux, à la manière des jardins hispano-mauresques.


Car une fois franchie le seuil de la grande porte de chêne clair, cloutée de bronze, avec entrelacs en bois d’eucalyptus et en corail, l’espace s’ouvre sur un magnifique jardin à l’andalouse avec des jets d’eau, une terrasse dallée de marbre blanc, des bassins, des fontaines d’où cascadent des eaux vives qui viennent se perdre dans des massifs de fleurs.

L’épicentre de la vie du croyant
Il est écrit dans le Coran que « la prière accomplie par le musulman à la mosquée vaut 25 fois plus que la prière qu’il fait dans sa maison ». Même si les musulmans n’y prient pas 5 fois par jour, ils viennent aussi étudier et débattre comme on le ferait dans une école car la fonction de la mosquée est autant sociale et éducative que spirituelle.
C’est un lieu de rencontre et de partage où l’on redistribue l’aumône, où l’on s’enquiert de la santé et des problèmes des autres. A la fin du Ramadan, le 15 juin cette année, on y célèbre le traditionnel repas de rupture du jeûne.

Les liens et l’amitié traditionnelle entre la France et l’Islam
Le Maréchal Liautey, ancien Résident Général au Maroc, procède à l’inauguration des travaux en 1922 mais ce sont des musulmans qui posent la pierre symbolique du Mihrab – la niche qui indique la direction de la Mecque – dans l’enthousiasme général et en présence des plus éminentes personnalités venues du Proche et du Moyen Orient.
Liautey déclare : « quand s’érigera le minaret que vous allez construire, il ne montera vers le beau ciel de l’Île de France qu’une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront point jalouses ».

A l’ombre de la mosquée, l’Institut musulman
Plus de 100 000 musulmans sont tombés pour la France durant la guerre de 14 – 18, à qui la patrie veut prouver, par des actes, sa reconnaissance. A tous les musulmans, quelle que soit leur origine, Paris offrira l’accueil de l’institut musulman : l’ombre pieuse de sa mosquée, sa riche bibliothèque arabe, son enseignement et un foyer libre.
L’Institut est une fondation pieuse, philanthropique, culturelle et en théorie autonome et politiquement neutre. Mais elle reste liée à l’Algérie, qui exerce un droit d’immixtion non écrit sur la nomination de son recteur.

La Grande Mosquée de Paris représente avec un immense prestige le monde musulman dans sa vie intime, sa foi et sa culture.

La Grande Mosquée se visite tous les jours sauf le vendredi. Le restaurant, le souk et le hammam accueillent le public toute l’année.

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